Description

L’Afrique du Nord dont le Maroc est parmi les zones du monde qui seront les plus affectées par le changement climatique, dont la sécheresse. Ce stress abiotique reste l'un des stress abiotiques les plus importants dans le monde, affectant ainsi le développement des plantes et provoquant de graves problèmes de rendement dans les cultures, plus précisément les légumineuses. Cette réalité affecte fortement l’agriculture, qui est considérée comme un secteur important du pays, dont près de 85 % reposent sur des cultures pluviales. Parmi ces cultures, le pois chiche (Cicer arietinum) est une culture légumineuse d’importance socio-économique et nutritionnelle. Considérée comme la deuxième légumineuse alimentaire majeure. Il est principalement cultivé dans les régions pluviales et intermédiaires favorables du pays qui comprennent les régions de Fès-Meknès, Tadla-Azilal et Souss-Massa. Cependant, cette culture est aujourd’hui confrontée à un double stress : un stress abiotique lié à la sécheresse, et un stress biotique marqué par les maladies fongiques, en particulier la fusariose, causée par Fusarium sp. Ce pathogène du sol est favorisé par une température entre 22 et 26°C, qui est optimale pour sa croissance, ce qui rend cette maladie particulièrement préoccupante face au réchauffement climatique. En réponse, les pratiques agricoles actuelles tendent à intensifier l’usage des produits chimiques pour préserver les rendements et à améliorer la résistance contre Fusarium. Or, cette approche soulève un vrai problème environnemental et sanitaire, en altérant la fertilité et la qualité des sols. Dans ce contexte, cette thèse propose de développer une stratégie intégrée et durable de protection du pois chiche face au changement climatique et aux agents pathogènes. Elle se base sur la combinaison de deux méthodes : méthodes biologiques par l’utilisation de micro-organismes bénéfiques (PGPR, mycorhizes) et une méthode physique, par l’application de rayonnements UV-C, comme méthode innovante de lutte contre les pathogènes. L’objectif de ce projet doctoral est de tester l’efficacité de ces approches, seules ou en synergie, sur la croissance, la tolérance au stress et la résistance des plants de pois chiche contre ces deux types de stress. Cette recherche propose un modèle de gestion agroécologique adapté aux conditions climatiques du Maroc, pour avoir une performance agricole, la préservation des ressources naturelles et la sécurité sanitaire. Elle contribuera aussi à enrichir les connaissances scientifiques sur cette interaction complexe entre plante, pathogène et environnement, tout en apportant des solutions pratiques, stables et faciles aux agriculteurs confrontés aux défis du changement climatique.

Compétences requises

Biologie végétale, agronomie, phytopathologie

Bibliographie

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Mots clés

PGPR, Biostimulants, Lumière UV-C, Changement climatique, Pois chiche